L’État engage une phase de préparation concertée du déconfinement à laquelle l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité s’associe dans un esprit de responsabilité :
- d’une part, dans les préconisations qu’elle formule, l’AMF place la santé des Français au premier rang de ses priorités et elle ne se reconnaît aucune compétence dans le domaine sanitaire et médical, qui relève exclusivement des autorités qui en ont la charge,
- d’autre part, elle inscrit ses préconisations dans la perspective d’un retour le plus rapide possible à une dynamique économique et sociale qui limite les effets de la crise pour tous les Français et permette la relance des activités économiques,
- enfin, l’AMF affirme sa vigilance sur la nécessité de maintenir le caractère proportionné et temporaire des atteintes aux droits individuels et collectifs nécessitées par l’état d’urgence sanitaire.
Comme chaque fois que l’essentiel est en jeu, les maires se sont placés au service des Français, en appui de l’État.
La décision de confinement a été prise dans l’urgence et sans concertation préalable des communes et de leur maire. Elle les a mis dans l’obligation de répondre aux interrogations de la population sans connaître les intentions de l’État, découvertes au fil de leur élaboration.
Néanmoins, les maires et les élus communaux ont été au premier rang des responsables publics pour expliquer, justifier et mettre en oeuvre les mesures prises.
Pour réussir le déconfinement, cette méthode doit évoluer et donner plus de place à l’anticipation, à la concertation et à la confiance, préalables indispensables à des mesures comprises de tous et acceptables par tous. Le degré de consentement est essentiel à prendre en compte dans la réussite de ce qui sera mis en place.
Trois conditions préalables sont nécessaires pour réussir le déconfinement :
- le dispositif doit être cadré nationalement mais adaptable jusqu’à l’échelon le plus local ;
- les mesures doivent être territorialisées et progressives car la situation n’est pas la même sur tout le territoire ;
- le temps de la décision ne doit pas amputer celui de la préparation de la mise en oeuvre, il est donc indispensable que les maires soient tenus informés le plus en amont possible des décisions prises afin de leur permettre de les traduire rapidement et de manière adaptée au niveau local.
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